Les salles de l’école primaire de Saïdia ont été réquisitionnées pour les bureaux de vote |
Dans la cour de l’école, les files sexuées sont à nouveau reconstituées. Les militaires font entrer tour à tour des groupes de même sexe en nombre équivalent. Je demande à une dame qui fait la queue comme nous pourquoi les femmes sont séparées des hommes : « Parce que… c’est plus pratique pour compter… » me répond-elle.
Partout des affiches expliquent le déroulement du vote |
Aux entrées des 4 salles le rythme est différent, on fait entrer un homme pour une femme. « C’est plus égalitaire » me répond le jeune homme qui barre l’entrée du bureau n°3. C’est en effet une certaine vision de la parité…
cela fait presque 1h30 que nous faisons la queue… Mais pour un jour si important le temps ne compte pas ! |
Certains sortent vite en se frottant le doigt pour effacer l’encre qui prouve qu’ils ont voté. D’autres semblent soulagés. Mais cet acte ne laisse personne indifférent. Deux jeunes sœurs sortent en riant de bonheur, leur index taché d’encre levé vers le ciel, telles des déesses prémonitoires. Je les prends en photo et leur demande pour qui elles ont voté : « Pour le CPR, car ce sont les plus honnêtes. Les autres partis sont soit d’extrême-droite, soit d’extrême-gauche. Ça permet des libertés pour tout le monde, le respect de la femme, le code du statut personnel. Tous les membres du CPR ont milité et jusqu’au 13 janvier (1 jour avant la fuite du dictateur nda), le leader n’a pas changé d’avis. Le programme sur l’éducation, la santé etc… est bien. »
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