Les jeunes de l'UGET rassemblés devant le Ministère des affaires étrangères |
Je les accompagne au centre de Tunis, à la terrasse d’un café près de la place du 14 janvier 2011 (rebaptisée) où beaucoup de jeunes tunisois ont l’habitude de se retrouver. Une dizaine de personnes se retrouvent autour de la table. On discute dans la bonne humeur, heureux d’avoir encore une fois agi en semble en faveur de la liberté. Mais la liberté ne revêt pas les mêmes conceptions pour tous. Loin s’en faut. Bien que tous ces jeunes appartiennent au même syndicat étudiant (en réalité le seul existant sous Ben Ali), ils forment un groupe très hétérogène. Après s’être chacun présentés, le groupe propose de parler des élections et de ses choix. Plusieurs d’entre eux vont voter Ennahda, le parti islamiste, qui leur paraît « le plus honnête » et qui « ne s’est pas compromis avec le pouvoir de ben Ali ». Habib, lui, va voter pour le CPR (Congrès pour la république) créé par Moncef Marzouki. Il considère ce parti comme « centre gauche » tout en me proposant un équivalent en France avec… l’UMP. Je tente de lui expliquer que l’UMP est plutôt un parti traditionnel de droite mais ce n’est pas facile à comprendre tellement l’histoire et les concepts politiques semblent brouillés. Habib explique son choix : « Après la révolution, seuls 3 partis sont restés fidèles à leur position et ne se sont pas compromis avec le gouvernement transitoire de Ghannouchi : Le CPR, Ennahda et le PCOT (Parti Communiste Ouvrier Tunisien). Je suis contre Ennahda et je ne suis pas communiste c’est pourquoi je vote CPR. ».
Sur l’avenue de Paris, en plein centre de Tunis, un jeune homme cherche la liste pour laquelle il veut voter : le CPR (Congrès pour la République) |
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