Dans l'avion, une petite poignée de touristes, de jeunes couples essentiellement, partent en Tunisie pour des vacances pas chères. La crise touche tout le monde mais les rapports entre les différents pouvoirs d'achat se réajustent toujours en parallèle : plus il est bas en Europe et plus on fait baisser les prix dans les pays du sud à vocation touristique. Plus on fait baisser les prix et plus les salaires dans lesdits pays baissent. Mais dans l'avion qui me conduit à Tunis, la plupart des voyageurs sont franco-tunisiens. Il rentrent voir la famille, les amis pour les vacances... Et peut-être pour plus longtemps, qui sait de quoi l'avenir sera fait?
A la douane, on me demande de préciser l'adresse où je logerais durant mon séjour. Je donne le nom de Fathi Chamkhi en me demandant si le douanier a déjà entendu parler du Président du Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM) de Tunisie qui vient de commencer une campagne envers les tunisiens concernant la "dette odieuse", notamment. Je ne connais pas son adresse et je crains durant quelques secondes d'être bloquée à la douane. Je précise que des amis viennent me chercher : je suis invitée. Le douanier semble considérer ma personne comme appartenant à la case "touriste" et me laisse passer...
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